Hallal

LE HALAL

 

L'égorgement en Islam obéit à des règles :

Selon la Risâla (chapitre 29) par exemple voici comment égorger la bête pour qu'elle soit licite à la consommation:

L’égorgement dit dhakât consiste à trancher la gorge et les jugulaires de l’animal(avec un outil tranchant comme le couteau par exemple et avec une intention préalable). Un sectionnement moindre est insuffisant et non valable. Si après avoir sectionné une partie seulement de ce qui a été dit, le sacrificateur s’interrompt pour achever ensuite l’égorgement, l’animal ne peut être mangé. S’il sectionne plus avant au point de trancher la tête de l’animal, il commet un acte blâmable, mais l’animal est mangeable. L’égorgement pratiqué sur la nuque rend la bête inconsommable.

Pour les bovins, on les égorge [généralement] par dhabh’. Mais si l’on procède par nah’r, l’animal n’en est pas moins consommable. Pour les chameaux, on doit employer le nah’r. Si l’on procède par dhabh’, la bête n’est pas consommable, mais il y a divergence d’opinion à ce sujet. Pour les ovins, on doit employer le dhabh. Si on emploie le nah’r, on ne peut en manger. Mais, là encore, il y a divergences d’opinions. Le petit dans le ventre de sa mère est considéré comme égorgé avec elle, et de la même manière, s’il a atteint son plein développement foetal et a déjà du poil.

La bête étranglée avec une corde ou autre moyen de strangulation, assommée avec un bâton ou autre instrument contondant, celle qui a fait une chute grave d’une certaine hauteur ou qui a été blessée grièvement par des coups de corne ou qui a été la proie des fauves, si tous ces accidents sont de nature à entraîner la mort, ne pourra être mangée, même si on l’égorge rituellement.

Par contre ici en France et depuis longtemps les abattoirs sont 'laïques' et ne font pas d'immolation rituelle et donc on ne peut pas manger de cette viande pour le cas de la France.

Quelques savants d'Al-Azhar ont permis cela si le musulman se trouve dans une région où il n' y a pas de viande Halal (boucherie musulmane) : il devra prononcer le Nom de Dieu avant de manger.

Les viandes consommables par les juifs en France est Halal pour nous s'ils respectent toujours leurs conditions : les juifs rendent casher leur viande par l'exercice d'un rite dévolu à Dieu. Mais ce n'est plus le cas des chrétiens d'aujourd'hui (et d'ici) qui tuent l'animal sans se préoccuper d'un rituel ou de la manière citée plus haut.

Lors de l’égorgement par dhabh’, on place la victime en direction de la qibla et le sacrificateur dit : ' Bismillah ! et Allah akbar '. Si, pour le sacrifice dahiya, il ajoute ces mots : ' Seigneur, accepte cela de nous ! ', il n’y aura aucun inconvénient à cela. L’oubli de la formule bismillah lors de l’égorgement des victimes dahiya ou autres n’entraîne pas l’interdiction de manger la chair des dites victimes. Mais si le sacrificateur s’est abstenu intentionnellement de prononcer cette formule, la chair des victimes ne pourra être consommée( sauf pour les Shafiites, la basmala n'est pas une condition: il suffit de ne pas prononcer un autre nom autre que le Nom de Dieu pour que le sacrifice soit consommable: les sacrifices pour les idôles -par exemple-est Haram à la consommation).

La même distinction [entre l’intention et la non-intention] vaut pour les animaux capturés à la chasse à l’aide d’oiseaux de proie ou de balles...

 

 

Le CFCM prépare une charte Halal

Le Conseil français du Culte musulman (CFCM) prépare une "charte du halal" pour la fin de l’année, a dit aujourd’hui à l’AFP Mohammed Moussaoui, président de cet organisme. Il s’agit de fixer les règles et de faire en sorte que les organisations de certification halal s’engagent à les respecter, a-t-il ajouté.

Actuellement, trois mosquées, Paris, Lyon et Evry, agréent les sacrificateurs et une quinzaine d’organisations décernent les certificats halal aux produits mis sur le marché. Mais il n’y a pas de réelle réglementation, certains organismes de certification étant sous l’autorité de mosquées, d’autres étant plus ou moins auto-proclamés.

Un produit halal ne doit contenir ni alcool, ni porc, et la viande doit provenir d’un animal égorgé, explique Fouad Alaoui, président de l’Union des organisations islamiques de France et vice-président du CFCM. Récemment il avait estimé qu’il était "urgent de définir une véritable norme halal parce qu’il y a trop de flou sur le sujet".